vendredi 4 janvier 2008

Les Innocents en vrac


free music

Vous connaissez sans doute les Innocents, groupe phare des années 90, auteur de tubes comme "Colore" ou "Un autre Finistère", et présenté à l'époque comme "Les quatre garçons français dans le vent". Mais, ça, le saviez-vous?


Créé en 1982 et rebaptisé "Les Innocents" (après s'être appelé "Les Privés"), pseudonyme autrefois utilisé par les Clash pour des concerts plus intimistes, le groupe joue d'abord aux Cascades de Paris et au Gibus, puis fait la première partie française du groupe américain REM. En 1985, sort le single "Pamela". Deux ans plus tard, c'est le titre "Jodie" qui apporte au groupe de Jipé Nataf et Jean-Christophe Urbain un succès d'estime.


Quinze ans d'existence, puis le groupe se sépare. Le chanteur Jipé Nataf entame une carrière solo et sort Plus de sucre en 2004. La même année, il compose et cosigne deux chansons pour la BO du film d'animation Tchoupi.


Jipé Nataf a également multiplié les collaborations. Il crée le groupe Redlegs avec Jeanne Cherhal (ils y reprennent des classiques de la chanson) , produit l'album de son ami Jill Caplan ainsi que celui du Star académycien Patxi Garat avec l'aide de Jean-Christophe Urbain.


Fin connaisseur de musique, Jipé Nataf a participé à deux conférences organisées au Hall de la chanson et rendant hommage à Boris Vian et Alain Bashung. L'an dernier, il collabore à un projet de théâtre musical, Imbéciles avec Olivier Libaux, dans lequel il interprète le rôle principal. Son premier choc musical : à l'âge de 3 ans, il entend "Drive my car" des Beatles.

jeudi 3 janvier 2008

Un frère bien encombrant (2)


Scène quotidienne en période de mercato : plusieurs joueurs (comme Maoulida à Lens) ont aujourd'hui posé pour la première fois en 2008 un pied dans leur centre d'entraînement.
Attendu ce matin, le milieu de terrain anglais de Newcastle, Joey Barton, n'a quant à lui finalement pas repris l'entraînement aujourd'hui. Sauf qu'il ne s'agit là ni d'un transfert raté, ni de la conséquence d'un stage en équipe nationale. Le décision ne vient ni du club, ni du joueur, ni même de son agent. Elle est le fait d'un juge qui a décidé de prolonger l'incarcération de Joey Barton jusqu'à la date de son procès (le 16 janvier) pour voie de fait et rixe.
Il y a cinq jours, le footballeur a dû quitter son luxueux domicile pour une résidence nettement moins accueillante. "Vous êtes un danger pour la sécurité du public. Je dois prendre cela en considération, vous envoyez des coups de poing sans aucun discernement", a expliqué le juge vendredi dernier.

Barton collectionne en effet une longue série d'agressions en tout genre, faite de piéton renversé et de cigare écrasé dans l'oeil. Le Français Ousmane Dabo n'est pas prêt de l'oublier.
Il faut dire que depuis son enfance passée dans le quartier difficile de Huyton à Liverpool, son environnement n'est pas propice à un développement tout-à-fait équilibré. Le paroxysme : en 2005, son demi-frère, Michael, est condamné à dix-sept ans de prison pour avoir tué avec une hache à glace un jeune de 20 ans, Anthony Walker. Circonstance aggravante : Walker est noir, et les motivations racistes du crime apparaissent au cours de l'enquête. Alors que son demi-frère était en fuite, Joey lui avait lancé un appel par média interposé : "Tu dois te rendre pour que la famille Walker puisse faire son deuil d'Anthony, et parce que tu sais, au fond de toi, que c'est la chose à faire."
Un environnement compliqué (son cousin est en prison et son frère est impliqué dans l'affaire qui l'a conduit en prison) et un casier judicaire qui s'étoffe. De quoi perpétuer la légende, malgré l'afflux de joueurs étrangers en Premier league, du footballeur britannique alcoolique et violent, mais pour qui l'amour du maillot et le don de soi ont encore un sens.
Joey Barton en vidéos :