jeudi 29 novembre 2007

Léon Bollée en quête d'assurances


"Ce match s'achève donc sur un 0-0 au stade Toyota de Valenciennes. La semaine prochaine, l'équipe nordiste se déplacera au Veolia stadium de Toulouse." Voilà une idée de ce que l'on devrait entendre sortir de la bouche des commentateurs de football dans dix ou vingt ans.
Le processus semble irréversible. Le club du Mans vient de franchir le premier pas en acceptant que son nouveau stade porte le nom de la compagnie d'assurances MMA. En échange, dix millions d'euros versés sur dix ans par l'entreprise.
La France ne fera donc pas figure d'exception. A l'instar de l'Allemagne et de l'Angleterre, les dirigeants du football n'ont pas résisté à l'appel des millions. Dans quelques années, seuls les vieux de la vieille pourront dire qui étaient l'abbé Deschamps, Félix Bollaert et Michel d'Ornano.
Une fois de plus, la loi de l'argent l'a emporté sur le sens et la valeur sentimentale de l'Histoire, pourtant si chers au sport.

mercredi 28 novembre 2007

A quand le Grenelle de la biochimie cellulaire?


Déjà, au départ, l'idée était loin d'être excellente. Pourquoi faire référence aux accords de Grenelle lorsque l'on organise un débat sur l'environnement?

Une idée, trois incohérences
- En 1968, les accords signés en pleine crise avaient pour nom "accords de Grenelle" car ils avaient été négociés dans l'enceinte du ministère du Travail, situé... rue de Grenelle. Logique implacable. Le Grenelle de l'environnement s'est, quant à lui, déroulé au ministère de l'Ecologie, avenue de Ségur...

- Les accords de Grenelle avaient pour but de résoudre une crise sociale, ont abouti entre autres à une augmentation du SMIG de 25% et à une baisse du temps de travail (40 heures à l'époque). Pas grand chose à voir donc avec l'environnement. Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de rebaptiser "Grenelle des régimes spéciaux" les négociations actuellement en cours.

- Ces accords de mai 68 ont constitué un échec retentissant puisqu'ils n'ont pas réussi à provoquer la fin des grèves et qu'il aura fallu attendre les élections législatives anticipées pour que la crise se résolve. Pas vraiment une référence en matière de négociations.


Des barricades de mai 68 aux terrains de Ligue 1
Alors quel intérêt pour Sarkozy (qui rappelons-le souhaitait "liquider l'héritage de 68") d'employer cette dénomination? Le Président, abusant de l'analogie entre crise de 68 et crise environnementale, a voulu s'imposer comme l'homme providentiel, le premier à avoir le courage de s'attaquer à la crise et, qui plus est, en la résolvant par le dialogue et la négociation. Et pour que sa bravoure rentre bien dans la tête de tous les Français, il a su mobiliser les médias autour de l'évènement et fait appel à une énième référence historique (après Jean Jaurès, Guy Môquet et consorts).

Beau succès en tout cas pour cette opération de com' puisque tout le monde veut son Grenelle. Insertion, audiovisuel, santé, football... La liste est longue. Enfin, tout ça a le mérite de faciliter la tache des collégiens et lycéens du futur qui n'auront aucun mal à mémoriser le nom des accords ou réunions politiques à venir. Tous s'appelleront "Grenelle".

Le théâtre en prime-time : Echecs et Audimat


Le succès de l'opération en avait surpris plus d'un. Début novembre, France 2 avait décidé de programmer en prime time une piéce de théâtre enregistrée en direct depuis le théâtre Edouard VII. Résultat : 5,4 millions de téléspectateurs, une audience record pour du théâtre à la télévision, à peine un peu moins que les "Enfants de la télé" programmés sur TF1 le même soir. Sans compter que jamais une pièce n'avait été diffusée en direct à cette heure-là. En tout cas, "Faisons un rêve" de Guitry, mis en scène par Bernard Murat et interprété entre autres par Pierre Arditi et François Berléand, a conforté la décision de France télévisions de reprogrammer du théâtre.


En revanche, lorsqu'il s'agit de confier à Olivier Minne la production d'une pièce, tout devient beaucoup plus folklorique. Certes, il avait obtenu une audience encourageante en mettant en scène des animateurs de télé. Mais là, en réunissant des acteurs de second plan comme Thierry Redler ("Les Filles d'à côté")ou Eric Massot (ex-Nous c nous) au Théâtre des variétés pour jouer du Feydeau, il faut s'attendre à pas mal de déconvenues. Lundi dernier, l'enregistrement de la pièce a tout simplement été impossible : Richard Taxy ne connaissait manifestement pas son texte et a dû sortir sa feuille pendant la représentation ; Marcel Philippot,quant à lui visiblement très éméché, bafouillait tellement qu'il a provoqué trois baisses momentanées du rideau... La pièce, "La dame de chez Maxim", sera diffusée en début d'année prochaine. S'ils parviennent à l'enregistrer.

Conclusion qui tombe sous le sens : en matière de théâtre à la télévision, mieux vaut faire confiance à Pierre Arditi qu'à Thierry Redler.


Merci...Ce qui ne nous dit pas si les gens qui regardent le théâtre à la télévision "se croivent plus intelligents".

samedi 24 novembre 2007

Die meister, die besten


Unknown - Uefa Champions League
Found at skreemr.com

Tout supporter de foot qui a eu la chance de voir son équipe jouer la Ligue des champions a forcément ressenti des frissons en entendant cet hymne. Et s'est sans doute laissé aller à fredonner des "La, la, la, la!" par-dessus la musique.
Mais dites-vous bien que la petite chorale qui interprète le morceau ne se contente pas de cette médiocrité, et connaît par coeur les paroles trilingues que voici (au passage, notez la qualité du texte) :

Ce sont les meilleures équipes
Sie sind die allerbesten Mannschaften
The main event

Die Meister, Die Besten, Les Grandes Equipes, The Champions

Une grande réunion
Eine grosse sportliche Veranstaltung
The main event

Ils sont les meilleurs
Sie sind die besten
These are the champions

Die Meister, Die Besten, Les Grandes Equipes, The Champions
Die Meister, Die Besten, Les Grandes Equipes, The Champions


Universel, grandiloquent, solennel. A la hauteur de l'évènement. Oui, d'accord, c'est vrai, un peu nul aussi!

le Benfica Lisbonne se couvre de ridicule


Pour le coup, impossible de douter du caractère absolument volontaire de ce geste et du fait qu'il résulte de l'incapacité du milieu camerounais du Benfica Lisbonne Binya à contrôler ses nerfs.
Sanction fixée par l'UEFA : six matches de suspension parfaitement mérités. Et pourtant, hier, le club portugais a décidé de faire appel pour la raison suivante : "Binya ne s'est pas opposé à l'arbitre. Il s'est inquiété de l'état de santé de son collègue, lui présentant par la suite des excuses publiques."
En réalité, si cet appel n'est pas jugé totalement indécent par le monde du foot, c'est seulement parce que le joueur touché, l'espoir écossais Scott Brown, n'a miraculeusement pas été blessé. Sûr que le tibia d'un Cissé ou d'un Smicer aurait explosé sur le coup.
Mais ce coup de chance n'excuse pas tout. Surtout pas l'attitude du club lisboète qui préfère s'évertuer à protéger un joueur qui ne le mérite pas, plutôt qu'ajouter une amende à la sanction de l'UEFA.

vendredi 23 novembre 2007

Les enfants de Noir Désir


free music

Depuis que Bertrand Cantat est sorti de prison, on ne guette plus que ça, on farfouille les sites Internet à la recherche de la moindre rumeur d'activité artistique ou de prestation scénique de la part du leader de Noir Désir.
Et encore, rien à voir avec la période de son incarcération, durant laquelle on cherchait désespérement (et infructueusement bien sûr!) un remplaçant au groupe bordelais, le représentant le plus fidèle du précieux héritage.
A ce petit jeu-là, les concurrents sérieux ne se bousculaient pas au portillon. Exit Damien Saez, proclamé héritier n°1 de Noir Désir par sa maison de disques mais par personne d'autre. Pas même par les principaux intéressés : "Quand Saez, qui est vraiment inécoutable, dit qu'il n'a jamais écouté Noir Désir, on est mort de rire." (Denis Barthe)
Certes, des artistes comme Dionysos ou Mickey 3D revendiquent l'influence de la bande à Cantat, mais la filiation est loin d'être directe. Alors, s'il fallait désigner les enfants de Noir Désir, trois groupes pourraient prétendre à la palme.


EIFFEL
Pas étonnant que ce groupe s'impose comme le plus évident des candidats. D'abord, Eiffel vient de Bordeaux, tout comme Noir Désir. Et puis surtout, le leader du groupe, Romain Humeau fut l'arrangeur du titre "Des visages, des figures" sur l'album du même nom. Les points communs entre les deux formations sont nombreux : une même énergie rock, une même recherche de la diversité musicale, et d'une écriture ciselée et imagée. Mais si les deux groupes sont si souvent rapprochés, c'est sans doute pour une mauvaise raison : la ressemblance physique,et parfois vocale, des deux chanteurs. Passé ce détail, difficile de confondre ces formations. Les thémes abordés n'ont pas grand chose à voir, et le son d'Eiffel a quelque chose de plus lisse, de plus académique.
free music



LUKE
Des enfants de Noir Désir, Luke est le plus exposé médiatiquement. Et par conséquent, la comparaison entre les deux groupes revient comme un refrain. L'héritage est bel et bien là, dans la sonorité nerveuse et électrisante, dans la contestation politique, dans le souci d'écriture aussi. Mais bon là encore, inutile de vouloir faire de Luke une pâle copie de leurs aînés, le caractère fiévreux de leur musique a tant à voir avec les Pixies ou les Libertines qu'avec Noir Désir.
free music



DEPORTIVO
Deportivo se situe à la croisée des chemins. Entre la puissance incandescente de Noir Désir et la candeur juvénile des nouveaux groupes français, Naast et compagnie. Sans doute le plus adolescent des héritiers, le moins abouti pour le moment. Reste l'enthousiasme réjouissant d'un titre comme "La brise", qui laisse à penser que le meilleur est à venir.
free music


Chez ces trois groupes-là, trotte un air de Noir Désir. Comme toutes les formations rock françaises, Eiffel, Luke et Dionysos ont avalé des biberons remplis de textes de Cantat et de guitares de Teyssot-Gay. Eux ont su se servir de cet héritage avec talent. Sans parler de succession ni encore moins de plagiat, ils ont seulement le mérite de prouver, au même titre que leurs glorieux parents, que musique rock et textes français de qualité peuvent faire bon ménage.

Dieux a un prénom


Quelle claque! C'est absolument bouleversant, non? Vous aussi, vous mourrez d'envie d'évoquer l'épineux problème du racisme avec Magali Dieux (car cette personne, prêtresse du développement personnel, s'appelle Magali Dieux)? Maitenant que vous savez où réside la colère, vous souhaiteriez que Magali vous montre où se cachent la tristesse, la joie et la déception? Et bien, c'est tout-à-fait possible car Magalie a la grandeur d'âme de ne pas réserver ses conseils qu'aux élèves de la Star Academy. Deux sites Internet très interactifs nous aident à devenir meilleurs : l'un est réservé aux chanteurs, mais l'autre s'adresse à tout le monde.

Et pour ceux qui oseraient demander "Mais, c'est qui Magali Dieux?", son parcours parle pour elle. Rappelons que cette dame a fait la première partie du pétillant Georges Moustaki et qu'elle est l'une des interprètes principales du célébrissime film "Aurore Fluo" d’Antoinette Spielmann, récompensé par le prix de la Critique au festival de l’Aventure Sportive.
D'ailleurs, sur son CV, Magali a même créé une rubrique "Mes plus beaux dépassements", dans laquelle figure par exemple qu'elle a fait de la télé avec Philippe Gelluck et qu'elle pratique le parapente.
Qui a dit imposture?

En tout cas, à la Star Ac, les discussions avec Magali Dieux peuvent être l'occasion de révéler que l'on est une ordure:

jeudi 22 novembre 2007

les Khmers à l'école


Si vous savez qui apparaît sur la photo, c'est que vous avez suivi avec assiduité l'actualité de ces derniers jours. Ou que vous avez fait la démarche de vous intéresser au régime des Khmers rouges. Car ce vieux monsieur à la mine renfrognée est le numéro 2 (après Pol Pot) du régime cambodgien qui fut au pouvoir de 1975 à 1979. Khieu Samphan qui vivait jusque là tout-à-fait librement a été arrêté lundi sur ordre du tribunal mis en place par l'ONU. Les choses se pressent donc d'un point de vue judiciaire, après de longues années d'indécision.
En France persiste une méconnaissante totale du régime des Khmers rouges. On ne l'étudie pas en classe, on l'évoque vaguement sans y connaître grand chose. Les rares fois où l'on entend cette désignation, c'est lorsqu'elle sort de la bouche d'étudiants anti-bloquage haineux submergés par le stress d'examens qui n'arrivent pas.

L'étude d'un régime qui a exécuté près de 2 millions de personnes (soit le quart de la population cambodgienne) mériterait un peu plus de considération de la part de l'Education nationale. Que le génocide rwandais ou les guerres en ex-Yougoslavie ne soient pas étudiés à l'école passe encore, les faits sont très récents, mais là! Les Khmers rouges ne sont plus au pouvoir depuis presque trente ans, et devraient donc avoir une place dans les livres d'Histoire. Au moins une ou deux pages à inclure dans le chapitre sur la Chine maoïste!
Pour ceux qui sont trop âgés pour attendre la reédition des manuels d'Histoire, il existe un blog très bien fait sur le sujet (et, plus modeste mais toujours utile, une page wikipédia).

mercredi 21 novembre 2007

Douloureuse première fois


Le sport regorge de ce genre de moments. D'énormes ratés, d'erreurs incompréhensibles. Coup de boule de Zidane, défaites à répétition de Mauresmo à Roland-Garros... Autant de fâcheuses réactions à la pression. Car il n'y a presque qu'en sport que l'on rencontre cette pression-là. Celle qui impose d'être au maximum de ses capacités l'espace d'une seconde, de faire abstraction des millions de regards braqués sur vous, de contrôler à la perfection le moindre de ses muscles.
Ce soir, Sébastien Frey n'a pas su gérer cette pression. Une première sélection en équipe de France qu'il attendait depuis des années, et qu'il va devoir bien vite oublier. Mais bon! Une première fois qui se passe mal n'augure rien de mauvais pour la suite. Puisse Raymond Domenech ne pas oublier cette vérité.

"Criez, criez, on ne saura jamais que vous avez été castrés"


Aujourd'hui, ils luttent avec fougue, appellent à descendre dans la rue, se targuent du fait que les combats politiques ne se livrent pas que dans les hémicycles. Mais demain? Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante, et Bruno Julliard, son homologue de l'UNEF, ne préféreront-ils pas (déjà qu'ils sont bien moins radicaux et vindicatifs que leurs prédécesseurs) le confort des fauteuils de l'Assemblée à l'effervescence des manifestations? Que sont devenus leurs aînés, anciens leaders des mouvements étudiants?

Mai 68 et ses illusions perdues

Daniel Cohn-Bendit : Dany le Rouge, membre du groupe anarchiste Noir et Rouge, s'impose comme le plus provocateur des leaders étudiants et le principal animateur des manifs. Ce qui lui vaut dix ans d'interdiction de territoire // Auteur de Nous l'avons tant aimé la Révolution en 1986, devenu Dany le Vert, il officialise son abandon des idéaux révolutionnaires. Membre du parti écologiste allemand et député européen, le soixante-huitard a aujourd'hui fait du combat pour une Constitution européenne sa principale préoccupation.

Alain Geismar: Il était le dirigeant national des remuants Etudiants socialistes unifiés (ESU). Peu après 1968, il prend la tête de l'organisation maoïste la Gauche Prolétarienne et est condamné à 18 mois de prison pour "provocation directe suivie d'effets, de violence et voies de fait contre les agents de la force publique" // Mitterrand l'aurait libéré de son "inscription gauchiste", selon ses termes. Il rentre alors dans les cercles de pouvoir : inspecteur générale de l'Education nationale, membre du cabinet de Jospin, ministre de Cresson. Il est aujourd'hui prof à Sciences Po.

Jacques Sauvageot
: Il était à l'époque de mai 68 vice-président de l'UNEF et a toujours refusé la violence // Plus de politique pour celui qui est aujourd'hui prof d'histoire de l'art et directeur de l'école des Beaux-Arts de Rennes.

La loi Devaquet et ses révoltes organisées

David Assouline: Ancien membre de la Ligue internationale pour la reconstruction de la IVème Internationale, il est le porte-parole de la coordination étudiante. Ce trotskiste devient l'une des figures du mouvement // Il est un acteur de l'extrême gauche française jusqu'en 1995, date à laquelle il intégre le PS. Aujourd'hui, il est sénateur et fut un des principaux soutiens de Ségolène Royal pendant la campagne (blog de David Assouline).

Isabelle Thomas: Vice-présidente de l'UNEF, elle est déjà membre du PS au moment des manifestations // Après maints échanges politiques ,elle finit par participer, avec Henri Emmanuelli, à la fondation d'Alternative socialiste. Conseillère municipale à Saint-Malo, elle s'ancre à l'extrême-gauche du parti (blog d'Isabelle Thomas).

Reste à savoir ce que vont devenir les leaders actuels. En tout cas, Bruno Julliard semble ne pas faire figure d'exception en se dirigeant vers une carrière politique si l'on en croit le Journal du Dimanche qui informe qu'il figurerait sur les listes PS à Paris pour les municipales de 2008. Espérons seulement qu'ils resteront en adéquation avec leurs convictions, et qu'ainsi le slogan inscrit à la Sorbonne en 68, "O gentils messieurs de la politique, vous abritez derrière vos regards vitreux un monde en voie de destruction. Criez, criez, on ne saura jamais que vous avez été castrés", ne se retournera jamais contre eux.

mardi 20 novembre 2007

Des truands en galère

Pour pouvoir réussir dans le rap français, il faut avoir ou le soutien de Skyrock, ou du talent, voire si possible les deux. Les Truands de la galère (dont je vous communique à tout hasard le Myspace) n'ont ni l'un ni l'autre. Et vu que le soutien d'une radio est plus facile à acquérir que le talent, le collectif de rappeurs a décidé de partir à la rencontre de Difool, animateur sur Skyrock, qui partage mes doutes sur la qualité de leur musique. Depuis, les choses se sont calmées. Reste le son des Truands de la galère...

M. l'inspecteur Jeunesse et Sport...


A côté des petites annonces, Libération propose une rubrique "Entre nous", qui permet aux lecteurs d'envoyer des messages personnels. Déclarations d'amour, billets adressés à la fille qui était en face de vous dans le métro le 3 novembre de 9h10 à 9h14 afin de s'assurer qu'elle aussi (qui avait vraiment une tête à lire Libé) a ressenti un coup de foudre si paralysant qu'elle ne vous a pas regardé du voyage... Petit message personnel publié dans l'édition du 19 novembre :


M. l'inspecteur Jeunesse et Sport, lors d'une évaluation à la colonie de Tillières-sur-Avre (Eure), en juillet 1961, vous avez dit avec beaucoup de violence à la mono stagiaire de 19 ans que j'étais à l'époque : "Zéro, vous n'êtes qu'un triple zéro" parce que je n'arrivais pas à chanter devant vous. Je vous restitue cette phrase qui pèse lourdement sur moi depuis 46 ans et qui a porté atteinte à ma confiance en moi depuis. Viviane.

Courage, Viviane! Peut-être que cet inspecteur, si jamais il a eu le malheur de ne pas acheter Libé ce jour-là, tombera sur ce blog...
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Cervantes et sa guitare électrique

Non! La musique espagnole ne se résume pas à Julio Iglesias, Meccano et à las Ketchup. Le rock a bel et bien réussi à franchir les Pyrénées. Du bon rock même, qui n'a pas à souffrir de la comparaison avec certains groupes anglo-saxons. Meilleur exemple de la scène undergound ibérique : los Planetas. Ces Andalous, nourris par le Velvet Underground et Joy Division, ont traversé les années 90, s'engouffrant dans la brèche ouverte par Nirvana. Pourtant, ils partagent avec les Américains plus de différences que de ressemblances. En commun, une intensité et un pouvoir d'attraction sur la jeunesse de ces années-là.
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Pour ceux que la langue espagnole agresse, il reste les Sunday Drivers. Ce groupe a la particularité de ne chanter presque qu'en anglais et de parfaitement épouser la tendance pop/rock actuelle.
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lundi 19 novembre 2007

D'un maillot à l'autre

Il y a quelques années, Cristiano n'était pas le seul à être capable d'époustoufler par ses dribbles et sa vitesse. Ronaldo tout court ne s'en tirait même pas trop mal. Par son gabarit et son style de jeu, le Brésilien avait même plus à voir avec Messi ou Tevez qu'avec le joueur qu'il est aujourd'hui. Un footballeur certes très adroit, mais nettement moins mobile. Deux graves blessures au genou sont passées par là, et les séquelles qui vont avec.
On est donc passé de ça...

...A ça...

En passant par ça

A moins que la magie du maillot barcelonais n'y soit pour quelque chose...

T'es un showman, Henri!


Voici une analyse (signée Christian Salmon) plutôt pertinente des stratégies de communication mises en place par Nicolas Sarkozy et son fidèle conseiller, Henri Guaino, dont une des oeuvres majeures restera sans doute le discours de Dakar. Et on se rend compte que derrière son costume bien terne et son air coincé, Henri cache bien son jeu.

Guaino est tout sauf un dangereux idéologue. C'est un bon petit soldat qui met au service de Sarkozy un discours sur la France qui traîne depuis la IIIème République.

Il s'inscrit dans un dispositif de com tout à fait à l'américaine. Ce qui caractérise celui-ci, c'est avant tout la recherche de la sensibilisation émotionnelle. La lecture de la lettre de Guy Môquet doit se comprendre ainsi. Elle n'a pas plus de rapport avec le travail de mémoire qu'une chanson de Johnny Hallyday. L'important, ce n'est pas la célébration de la Résistance, c'est la communion collective dans les larmes.

Ce qui rapproche Sarkozy et Guaino, au bout du compte, c'est leur fascination pour le spectacle. Tous deux restent deux gamins éblouis par les phénomènes d'émotion collective, qu'ils soient de l'ordre du show-business ou de la politique. Je pense à ces moments incroyables de campagne où l'on a pu voir Guaino mimant du bout des lèvres les discours que son mentor était en train de prononcer.

dimanche 18 novembre 2007

Coach Jugnot


Les amateurs de foot voient très bien qui il est, les autres gagneraient à le découvrir. Les terrains de Ligue 1 ne regorgent pas de grandes gueules, ni de personnalités hors du commun.
En revanche, sur les bancs s'installent parfois des personnages plutôt comiques. Certains se font remarquer par leur médiocrité ou leur manque de charisme (où est donc passé Dominique Bijotat?). D'autres par leur mauvaise foi, voire bien pire (François Ciccolini et son "Albanais de merde!").
Et puis, il y a Frédéric Antonetti. Le coach actuel de l'OGC Nice, est un Corse chauve et court sur pattes, au tempérament plus que sanguin. Mais, ce qui fait tout son charme, c'est sa voix suraiguë. Hommage au Gérard Jugnot du football français.

samedi 17 novembre 2007

J'adoooooooore!


Que la qualité de sa musique soit matière à débat, c'est la moindre des choses. Le personnage est quant à lui indubitablement surprenant et délirant.
Petit florilège de citations de Philippe Katherine, extraites d'un papier de l'Express :
Voilà un mot d'excuse signé par ma mère lorsque j'étais au lycée : "Monsieur, Philippe ne pourra pas aller à la piscine parce qu'il a de grosses narines."

Quand j'étais ado, j'ai fait croire à mes amis que mon père était pétomane et qu'il pouvait même chanter la Marseillaise par le cul. Je n'ai jamais rectifié cette information. C'était un mensonge...

Aujourd'hui, j'aimerais pouvoir tuer des animaux pour les manger. Ras-le-bol d'acheter des cuisses de poulet sous cellophane. Tuer ce qu'on mange, voilà du respect.

Pendant la tournée, j'ai eu ma première baston. Je suis intéressé par la violence gratuite en ce moment. J'ai envie d'en découdre et la fibre guerrière.

Jésus, je le déteste tellement je l'adore. C'est mon premier héros. Qu'est ce qu'il avait? Il était sexy tout simplement. Quand je regardais sur les tableaux dans les églises, il était si érotique avec le linge lisse autour de la taille. Si sexy que je me sentais coupable.

jeudi 15 novembre 2007

A la tienne, Johnny!

Si vous aussi, vous êtes fatigués que notre icône nationale, absolument intouchable, arbore un look ridicule, ait le QI d'une mouette et que chaque pore de sa peau respire une totale ringardise, alors soyez en partie rassurés! Cet homme a l'excuse d'être un alcoolique fini.

Johnny
envoyé par ziguywarez