dimanche 2 décembre 2007
Drôle de coïncidence
Tandis que Raul Centeno, le garde civil abattu hier après-midi en France par trois etarras, a été enterré à Madrid aujourd'hui, son collègue, Fernando Trapero, se trouve dans un état de mort cérébrale.
Du côté espagnol, comme du côté français, guère d'explication sur les circonstances de la fusillade. "Une rencontre fortuite dans une cafétéria", selon le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Une rencontre fortuite! Une bien curieuse coïncidence que celle qui a fait s'attabler presque côte à côte trois etarras et deux gardes civils dans une cafétéria de Capbreton!
La piste de l'attentat prémédité par ETA semble à écarter. Les meurtriers présumés ont vraisemblablement ouvert le feu lorsqu'ils se sont rendus compte de la présence des policiers, se lançant ensuite dans une fuite effrénée et laissant derrière eux une voiture bourrée d'explosifs (qui, pour le coup, devait servir à un attentat!).
En revanche, l'affaire en dit long sur le flou qui caractérise la coopération franco-espagnole en matière de lutte contre le terrorisme. Les deux policiers, qui effectuaient selon MAM "une mission de renseignements habituelle" (allez savoir ce que cela signifie!), se déplaçaient dans un véhicule immatriculé en France, mais ne portaient pas d'arme. Ce qui est bien regrettable dans les cas où la "mission de renseignements" se transforme en surveillance rapprochée.
Une affaire révélatrice à la fois de l'implantation d'ETA sur le territoire français et des insuffisances de la coopération intergouvernementale, à l'impact historique fort puisqu'ETA n'avait plus tué sur le sol français depuis 1976.
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