lundi 3 décembre 2007

Nouvelle vague carioca


Avec ses 68 sélections, Kaka, qui a reçu ce week-end le Ballon d'or 2007, fait office, en compagnie de Ronaldinho (106) et même de Robinho (60), de vieux routard de l'attaque brésilienne. Mais ces trois piliers de la sélection sont soutenus depuis quelques mois par des jeunes pousses, qui évoluent pour l'instant dans des clubs moins prestigieux mais dont le talent prometteur laisse à penser que le Brésil ne va pas perdre sa réputation de réservoir à attaquants.

DIEGO
Werder Brême, 22 ans, 32 sélections

Diego suit la trajectoire classique empruntée par nombre de grands joueurs brésiliens. Après avoir explosé au Brésil, à Santos aux côtés de Robinho, il a pris la décision de rejoindre en 2004 un club intermédiaire (comme le PSG pour Ronaldinho ou le PSV Eindhoven pour Ronaldo) : le FC Porto. N'ayant que très ponctuellement marqué les esprits, il rejoint deux ans plus tard le Werder Brême où il impose enfin son talent. Elu meilleur joueur de la saison dernière en Allemagne, il semble destiner à rejoindre d'ici peu un grand club. Une trajectoire classique, mais un poste inhabituel pour un brésilien : Diego n'est pas un attaquant mais bel et bien un véritable meneur de jeu qui marque assez peu (17 buts en 41 matches à Brême) et use de ses dribbles avec parcimonie.


ELANO
Manchester City, 26 ans, 28 sélections


Si Manchester city caracole actuellement à la troisième place du classement, c'est en grande partie grâce aux performances d'Elano. Joueur complet, rayonnant sans être vraiment spectaculaire, le Brésilien formé à Santos a atteint l'Europe en signant en Ukraine, au Shaktar Donetsk. Il y est resté trois saisons, puis a été recruté par le club mancunien pour la somme de 14 millions d'euros. Lorsqu'on demande à Sven Goran Eriksson, entraîneur de City et ex-sélectionneur anglais, pourquoi l'Angleterre sous ses ordres jouait si mal, il répond : "Je n'avais pas d'Elano dans cette équipe".


VAGNER LOVE
CSKA Moscou, 23 ans, 26 sélections

Vagner Love est sans doute le plus ronaldinhesque des jeunes pousses brésiliennes. Look improbable, dribbles chaloupés et sens du spectacle. Meilleur buteur du championnat brésilien dès sa deuxième saison professionnelle en 2003 à Palmeiras, il cède ensuite aux sirènes russes : le CSKA Moscou l'achète 8 millions d'euros. Aux côtés de son compatriote Daniel Carvalho (qui peine à s'imposer aux yeux de Dunga), il permet à son club de réaliser un triplé coupe-championnat-coupe UEFA. Les deux Brésiliens attirent les convoitises de nombreux clubs européens.


LUIS FABIANO
FC Séville, 27 ans, 15 sélections

Non, ce n'est pas un homonyme. Luis Fabiano est bien le joueur qui a évolué à Rennes en 2000 sans inscrire le moindre but, devenant le symbole d'un recrutement raté. Aujourd'hui, il est le meilleur buteur du championnat espagnol, réussissant une année 2007 exceptionnelle sous les couleurs du FC Séville et de la Seleçao où il est devenu titulaire. Que s'est-il passé entre-temps? Trois magnifiques saisons à Sao Paolo durant lesquelles il a inscrit 56 buts, un transfert raté au FC Porto et une première saison d'adaptation au sein du club sévillan.


AFONSO ALVES
SC Heerenveen, 26 ans, 8 sélections

Comme pas mal des joueurs précédemment cités, Afonso Alves a explosé sur le tard, après un parcours plutôt chaotique qui l'a conduit du club brésilien de l'Atletico Mineiro où il a débuté jusqu'au championnat hollandais, après deux saisons en Suède. Arrivé à Heerenveen, il réalise une première année exceptionnelle puisqu'il parvient à marquer 34 buts en 31 matches. Cette saison, il a réussi à inscrire 7 buts en un seul match, lors de la victoire 9-0 contre Herakles Almelo.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

sans oublier jô (cska moscou), pato (milan AC), et autres kerlon...

xabidevils a dit…

C'est vrai. Mais Pato et Kerlon n'ont pas encore été selectionnés, tandis que Jô ne compte qu'une cape. Laissons-leur un peu de temps.

Anonyme a dit…

Un mini article sur Kerlon et la foquinha alors peut être?

Anonyme a dit…

Surtout que chacun sait que Kerlon va venir à Paris (comme Sneijder, attendu incessament sous peu depuis 3 ans).
Sinon, merci pour la compil. Je crois que le réalisateur de Donetsk - Séville avait un peu bu, par contre. Ce qui en tant que KCC me choque pas mal.