lundi 17 décembre 2007

Plus politicien qu'un énarque


Pour ceux qui avaient encore un doute sur l'inefficacité de l'action de Bernard Kouchner au sein du gouvernement, les événements de ces derniers jours ont dû suffire à les convaincre que le French doctor est bel et bien là pour faire de la figuration. Pas étonnant lorsque l'on sait que déjà en mai, il constatait dans le New York Times l'ampleur de ses divergences d'opinion avec Nicolas Sarkozy. "Sur la Turquie, le retrait des troupes d’Afghanistan, le Tiers Monde et l’Afrique, nous ne sommes pas proches. Je suis contre l’idée d’une immigration choisie. Sur d’autres sujets – le Moyen Orient, le besoin d’une alliance avec l’Amérique, le rôle de la France en Europe – nous sommes proches."
Ce qui est plus surprenant, c'est que tout ça n'a pas l'air de le déranger. Le créateur de Médecins sans frontières se révèle en effet être un ministre rompu aux règles du jeu politicien. Parler sans agir. Accepter des choses qui vont à l'encontre de ses convictions. Refuser la démission.

Et Kouchner semble même y trouver un certain plaisir. Lorsqu'on l'attend (en particulier sur la visite de Kadhafi), il n'est pas là, il laisse Rama Yade aller au casse-pipe, avant de valider ses critiques.
Lorsqu'on ne l'attend pas, il apparaît, se complaisant dans la mièvrerie politicienne, dans l'entre-deux stérile. Paroles prononcées hier soir sur Radio J : "La réélection de Bertrand Delanoé à la mairie de Paris ne me déplairait pas. Mais je ne vous ai pas dit que Françoise de Panafieu me déplaisait." Rien de mieux à dire en matière de politique étrangère?

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